Programme Scientifique > Conférences PlénièresQuantum dots: a journey of nano-explorations Moungi Bawendi (Prix Nobel de Chimie 2023) - Lundi 30 juin 11h00 /!\ REMPLACEMENT de la plénière de Prof. Moungi BAWENDI par Prof. Sandrine ITHURRIA-LHUILLIER /!\ MIT, Boston, USA In the Plenary *Quantum Dots: A Journey of Nano-Explorations*, Professor Moungi Bawendi explores the development of quantum dots (QDs)—tiny semiconductor particles whose behavior is governed by quantum mechanics. During the early 1990s at MIT, Bawendi pioneered a new synthesis technique that enabled the controlled production of uniform QDs, including compounds like CdS, CdSe, and CdTe, with sizes ranging from 1.2 to 11.5 nanometers. This breakthrough made it possible to precisely adjust their optical properties—such as emission wavelength—by tuning their size and composition. The pleanary talk charts the path of QDs from their initial discovery to their wide-ranging applications in modern science and technology. These include fields like optoelectronics, bioimaging, and advanced display systems. Professor Bawendi's contributions have been instrumental in advancing nanoscience and materials chemistry, showcasing the transformative potential of QDs. His work continues to influence and inspire researchers globally, driving innovation in quantum materials and nanotechnology.
Marina Lévy - Lundi 30 juin 11h45 LOCEAN - IPSL, Paris, France L’Océan est un système vaste et dynamique, où la vie prospère non pas malgré le mouvement, mais grâce à lui. Des plus petits planctons aux plus grandes baleines, la vie marine est façonnée par la danse incessante des courants et de la turbulence. Dans cette présentation, j’explorerai comment la dynamique des fluides gouverne le transport des nutriments, soutient la vie marine et façonne la structure des écosystèmes à toutes les échelles. En révélant les mouvements tridimensionnels qui enrichissent la surface de l’océan — là où la photosynthèse alimente le réseau trophique marin — nous comprenons que les mouvements géophysiques des fluides ne sont pas de simples phénomènes physiques, mais les éléments essentiels au maintien de la vie océanique – et donc de la vie sur Terre. Cette compréhension des processus physiques fondamentaux est aujourd’hui cruciale pour appréhender les transformations rapides que subit l’Océan. Le changement climatique perturbe les courants, modifie la stratification et affecte la disponibilité en nutriments, avec des conséquences profondes sur les écosystèmes marins. À ces pressions s’ajoutent la pollution, la surexploitation des ressources, l’acidification, la dégradation des écosystèmes côtiers, et bien d’autres encore. Ces enjeux sont au cœur du programme de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), qui se sera tenue à Nice en juin 2025. Cette intervention sur les bases physiques de la vie dans l’Océan permettra de mieux éclairer les défis contemporains auxquels nous sommes collectivement confrontés.
La mécanique moléculaire des fluide Lydéric Bocquet - Lundi 30 juin 15h30 Laboratoire de Physique, Ecole Normale Supérieure, Paris, France Le domaine émergent de la nanofluidique explore la mécanique moléculaire des fluides aux plus petites échelles. Ce domaine de "l'infiniment petit en fluidique" est la frontière où le continuum de la dynamique des fluides rencontre la nature atomique de la matière, voire sa nature quantique. Les observations dévoilent un cabinet de curiosités aux propriétés singulières : des écoulements presque sans friction, des effets quantiques émergents, ou encore des comportements neuromorphiques qui permettent de rêver à des ordinateurs ioniques. Mais au-delà de l'intrigue scientifique, ces multiples propriétés nanométriques peuvent également être utilisées pour développer des innovations de rupture dans les secteurs de l'eau et de l'énergie, pour le dessalement, la dépollution de l'eau ou l'énergie osmotique. Autant d'atouts pour répondre aux défis de la planète.
Des doutes d’Einstein à la violation des inégalités de Bell et aux technologies quantiques : Alain Aspect (Prix Nobel de Physique 2022) - Mardi 01 juillet 11h30 Institut d'Optique Graduate School & CNRS Saclay, France La seconde révolution quantique, basée sur la notion d'intrication nous force à rejeter la vision réaliste locale du monde chère à Einstein, comme l’a montré la violation des inégalités de Bell. Elle ouvre aussi des perspectives fascinantes d'applications, avec des technologies en émergence qui vont des capteurs quantiques aux communications et aux ordinateurs quantiques. Ces technologies provoqueront-elles un nouveau bouleversement de la société ? On pourrait alors vraiment parler de seconde révolution quantique.
Prediction in Immune Repertoires Aleksandra Walczak - Mardi 01 juillet 12h15 Laboratoire de Physique de l'Ecole Normale Supérieure Paris, France Immune repertoires provide a unique fingerprint reflecting the immune history of individuals, with potential applications in precision medicine. Can this information be used to identify a person uniquely? I will show how statistical analysis of immune repertoires sequencing experiments can answer these questions. I will then attempt to connect data to phenotypic models of evolution. This approach allows us to see how the evolution of pathogens is constrained by selection pressures coming from immune systems. Objectif énergie noire Nathalie Palanque-Delabrouille - Mercredi 02 juillet 11h00 Berkeley Lab, Californie, USA L’énergie noire, composant 70% de notre univers mais de nature inconnue, constitue l’un des plus grands mystères de la cosmologie moderne. Comprendre l’énergie noire est le défi que tente de relever le Dark Energy Spectroscopic Instrument (DESI). En établissant une carte 3D de l’univers, DESI mesure l’impact de l’énergie noire sur l’expansion cosmique au cours des derniers 12 milliards d’années. Les premiers résultats indiquent une préférence inattendue pour une énergie noire variable dans le temps, plutôt qu’une explication en terme de constante cosmologique. Après une introduction du contexte scientifique justifiant l’existence de l’énergie noire, je présenterai les derniers résultats de DESI et leur interprétation.
Redéfinition de la seconde: Pourquoi ? Quand ? Comment ? Noël Dimarcq - Mercredi 02 juillet 11h45 ARTEMIS (UniCA, CNRS, OCA) La définition actuelle de l’unité de temps du Système International, la seconde, date de 1967 et est basée sur une transition de l'atome de césium. Elle est réalisée aujourd’hui avec une incertitude relative de fréquence de 10-16 avec les horloges à atomes froids. Au cours des 10 dernières années, les étalons de fréquence optique ont démontré une précision relative de fréquence de 10-18, soit cent fois mieux que les meilleures horloges à césium. La question de changer la définition de la seconde se pose donc, et la dernière Conférence Générale des Poids et Mesures (CGPM) a adopté en 2022 une résolution en vue d'une possible redéfinition en 2030. La physique attoseconde Anne L'Huillier (Prix Nobel de Physique 2023) - Vendredi 04 juillet 11h00 Université de Lund, Suède Lorsqu’un gaz d’atomes est soumis à un rayonnement laser intense, des impulsions lumineuses extrêmement courtes, de l’ordre de 100 attosecondes et dans le domaine de l’ultraviolet extrême sont créées. Ces impulsions permettent d’étudier la dynamique des électrons dans les atomes, avec une résolution temporelle exceptionnelle. Quelques exemples seront présentés, allant de la mesure de retards à la photoionisation, à la caractérisation de l'état quantique d'un électron.
La formation planétaire: un laboratoire de physique à grande échelle Alessandro Morbidelli - Vendredi 04 juillet 11h45 Collège de France, Paris, France La formation planétaire est un processus très complexe, dont les différentes étapes impliquent des phénomènes physiques très diverses. Ici je porterai quelques exemples, concernant la magneto-hydrodynamique des disques protoplanétaires dans une régime très loin du régime idéal classique, la dynamique bi-fluidique gaz-poussières dans ces disques conduisant à la formation d'amas auto-gravitant de poussières qui se contractent pour former des planétésimaux, et la physique des impacts géants entre protoplanètes différenciées qui caractérisent la formation des planètes telluriques. |